Voyage Boisé
"Je me souviens de cette route infinie qui devait me mener aux confins du Colorado. Une route ponctuée de ces forêts de pins et autres cèdres qui caressent le ciel autant que leurs racines capturent le sol. Dernier rempart avant de laisser place au désert."
Ce désert où la terre est rouge et aride. Ici, les arbres deviennent vestiges. Secs et pétrifiés, ils surgissent entre autres carcasses, tels des mats dans cet océan de puissance.
Au loin, je vais rejoindre ces canyons vertigineux où le vent souffle son air chaud. Déclinaisons d’ocres, d’orange, de bruns. Ce sont ces couleurs qui invitent les parfums de bois vivant.
Ceux de cèdre, de patchouli et de santal. Puissants, forts, presque enivrants avant de laisser s’étirer des notes de bois de gaïac et ses nuances de vétiver. Et de me souvenir de la fraicheur du matin qui s’étire avant que le soleil brulant ne morde à nouveau.